Nicolas Sarkozy l'a toujours dit : La nécessité de réforme dans notre pays est telle, qu'elle dépasse largement les clivages gauche/droite....
Tous les français doivent participer à cet effort collectif pour que notre pays rentre effectivement dans le 21 siècle avec les atouts suffisants pour garantir à nos enfants la vie qu'il sont en droit d'attendre.
Une vie dans la paix et le bien être, une vie où le respect des autres, de la nature comme des hommes est un principe fondateur, une vie fondée sur les valeurs cardinales de la république où le travail est une richesse, une vie qui récompensera chacun selon ses mérites, où personne ne sera laissé au bord du chemin.
Pour que celà soit possible, il fallait vaincre l'immobilisme dont notre pays est l'objet depuis plus d'un quart de siecle...
Des réformes d'une telle ampleur ne pouvaient pas se concevoir sans un consensus républicain et c'est pour celà que Nicolas Sarkozy a largement ouvertes les portes de sa majorité à des hommes et des femmes de gauche dont la valeur est incontestable....
C'est pour celà que le Président de la république à si souvent tendu la main aux dirigeant du PS pour qu'ils participent activement aux réflexions préalables et à la mise en oeuvre de ce qui devait se décider..
Ces appels sont restés vains, le PS a montré qu'il n'avait pas évolué, qu'il restait un parti dogmatique, privilégiant la lutte avec l'autre à la concertation républicaine.... L'opposition systématique était préférée au dialogue constructif.
Outre le fait qu'une telle position le conduit sur les chemins de la division et de l'implosion, son opposition systématique, son refus de toutes proposition constructives, ses prises de positions à l'emporte pièces, prive notre pays d'une autre vision pourtant nécessaire au débat démocratique...
Depuis deux ans les exemples qui démontrent l'obstruction systématique de cette gauche sont légions, au point qu'elle ne répond même plus aux aspirations de ceux qui attendent d'elle qu'elle intervienne dans le débat démocratique plutôt que de tenter de le saboter.
La lettre que viennent d'adresser à Martine Aubry un collectif d'artistes " de gauche" après le refus du PS de voter la loi dite "création internet"en dit long sur la rupture entre le parti et les citoyens qui lui faisaient confiance ....
"En faisant échec au vote de cette loi à l'assemblée, vous nous avez adréssé un message de rupture... " disent ces artistes
Je ne peux mieux faire que de vous donner le texte intégral de cette lettre ouverte .
Madame la Première Secrétaire,
Depuis toujours nous avons soutenu la gauche. Chaque fois que vous avez fait appel à nous, nous avons répondu présent. Pas par devoir. Moins encore par intérêt. Par désir et par conviction.
La gauche - notre famille - c'était le refus d'un ordre purement marchand. C'était la protection du faible contre le fort. En particulier pour la culture. En ne les abandonnant pas à la seule loi du marché, la gauche avait sauvé les artistes dans notre pays.
C'était vrai, en particulier, des dispositions prises sous François Mitterrand. Ceux de nos voisins qui n'ont pas fait ce choix-là n'ont plus de cinéma ni de musique.
En vous opposant, à l'occasion de la loi "Création et Internet", à ce que des règles s'imposent aux opérateurs télécommunications (comme vous les aviez imposées naguère aux opérateurs de télévision et de radio) pour qu'ils cessent de piller la création, vous venez de tourner le dos de manière fracassante à cette histoire commune.
Vous étiez la résistance à la déréglementation, à la loi de la jungle et du plus fort qui assassine la diversité culturelle. Vous êtes désormais, par l'effet d'une étrange ironie de l'histoire, les avocats du capitalisme débridé contre les droits des artistes à l'heure du numérique.
Souvenez-vous en : le droit d'auteur est un droit de l'homme. Ce n'est pas parce que les PDG des nouvelles multinationales portent des jeans et des tee-shirts que leur âpreté et leur cupidité est moindre.
Pour être cool en apparence, le capitalisme numérique n'en est pas moins sauvagement prédateur ! Héraclite nous enseigne : "le Peuple doit combattre pour ses lois comme pour ses murailles".
En faisant échec au vote de cette loi à l'Assemblée vous nous avez adressé un message de rupture. Par la présente, nous en accusons réception.
Vous avez perdu notre soutien - peut-être n'est-ce pas si grave après tout ? Mais il nous semble aussi, et cela est plus fâcheux, que vous avez également perdu votre âme.
Quant à nous, nous restons de gauche, comme ça, quand vous le redeviendrez, vous saurez où nous trouver.
Veuillez croire, Madame la Première Secrétaire, en l'expression de nos salutations attristées.
Pierre Arditi, Juliette Gréco, Maxime Le Forestier, Michel Piccoli
A bon entendeur......