Dans l’Ain, 3 000 sapeurs-pompiers, tous volontaires, servent dans les 208 centres de secours communaux. Au plus près de la population, ils assurent les premiers secours en cas d’incendie ou d’accident et préparent l’intervention des sapeurs-pompiers du service départemental d’incendie et de secours (SDIS).
Pour diminuer le coût supporté par les communes, le SDIS prenait à sa charge, jusqu’à présent, certaines dépenses des centres communaux : les visites médicales d’aptitude ; la protection sociale ; les indemnités versées aux sapeurs-pompiers s’absentant de leur travail pour suivre une formation ; les « allocations de vétérance » des anciens sapeurs-pompiers ; une partie des dépenses d’équipement ; etc.…
Depuis plusieurs mois, la majorité de gauche du Conseil général, qui contrôle également le conseil d’administration du SDIS (CASDIS), cherche à couper les vivres aux centres communaux.
Une 1ère alerte a lieu le 22 octobre 2010 : le président du Conseil général, qui est également président du CASDIS, propose de supprimer les indemnités de stage. Devant l’opposition qui se manifeste au sein du CASDIS, il renonce à faire voter sa proposition.
Une 2 ème alerte a lieu en janvier 2011 : lors d’une rencontre avec les représentants des sapeurs-pompiers professionnels, le président du Conseil général envisage de supprimer le paiement des allocations de vétérance. Là encore, la mobilisation entraîne, quelques jours après, un démenti assez mou et ambigu.
Ne nous laissons pas endormir ! Une fois les élections cantonales passées, la politique d’étranglement financier des centres communaux d’incendie et de secours sera bel et bien mise en œuvre si la majorité actuelle reste en place. C’est la survie du volontariat, extraordinaire source d’engagement citoyen et école de courage, qui est menacée.
Commentaires